PGE : quelles options pour rembourser les banques ?
Il est temps de dresser un premier bilan du PGE, ce Prêt Garanti par l’Etat, qui a permis à tant d’entreprises de rester en activité. Et surtout, il est temps de passer en revue les différentes options stratégiques pour le rembourser ! Voilà celles que nous avons listées pour vous aider. Certaines dont vous avez déjà entendu parler. Et une petite dernière en toute fin d’article : une idée novatrice à laquelle nous croyons fort et qui ne doit pas être écartée !
Le PGE = un prêt pour tous, dans les faits, mais… en vrai ?
Mis en place dès le 25 mars et utilisable jusqu’au 31 décembre 2020, le PGE reste un crédit de trésorerie à rembourser in fine, au bout de 12 mois. Plus de 548 000 entreprises y ont déjà eu recours depuis sa création en urgence pour faire face à la crise du coronavirus, pour un montant total de 112 milliards d’euros dont 95% à destination des TPE-PME (Source Banque de France).
Mais, attention : les vannes vont probablement se resserrer, comme a récemment prévenu le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Les entreprises jugées « non viables » n’y seront certainement pas éligibles. Il est évident qu’au sortir de la crise, particulièrement à la rentrée de septembre, les banques seront encore plus vigilantes sur les conditions d’octroi du PGE. L’entreprise candidate devra remplir 3 critères d’appréciation pour pouvoir y accéder : un marché porteur + être rentable + avoir une trésorerie suffisante … Pour pouvoir rembourser un crédit de trésorerie !
Pour toutes les entreprises déjà utilisatrice et pour toutes celles qui souhaitent en bénéficier, une question cruciale se pose : Comment rembourser la dette liée au PGE ?
L’option généralement la plus envisagée
Si votre activité reprend et permet de dégager un résultat suffisant, le remboursement graduel du PGE sur une durée comprise entre 1 et 5 ans est envisageable avec l’accord de vos banques. D’où l’intérêt d’établir des prévisionnels de trésorerie suffisamment pertinents pour le remboursement de votre dette, qui, rappelons-le, peut s’élever jusqu’à 25% de votre chiffre d’affaires, soit environ 3 mois d’activité. Dans ce cas-là, tout va bien, et c’est tant mieux !
Mais, en cas de difficultés pour la reprise de votre activité, que faire ? Anticiper est le maître mot ! Un travail d’analyse en amont peut vous éviter d’aller dans « le mur » et finir directement en cessation de paiement. Avec nos équipes, nous sommes là pour vous accompagner et éviter les écueils (lien vers un formulaire de contact).
L’option qu’il faut parfois envisager…
Les perspectives s’annoncent plutôt compliquées et la négociation avec vos banques risque d’être tendue. Il existe des solutions préventives et confidentielles pour vous protéger, via une procédure amiable : un mandataire conciliateur, désigné par vos soins, négocie avec vos banques les meilleures solutions du remboursement de votre PGE afin de préserver la pérennité de votre activité.
L’option qui parfois n’est pas envisagée
Vos perspectives sont vraiment difficiles et votre activité risque de partir en cessation de paiement… Dans ce cas-là, vous pouvez vous protéger via une procédure collective, avec le gel de vos dettes pendant une période d’observation de 6 à 12 mois, parfois prorogée jusqu’à 18 mois. A son issue, et sous condition de validation par le Tribunal de Commerce de la pérennité de votre activité, un plan de continuation – ou de sauvegarde – sera établi sur une période de 10 ans afin d’étaler le remboursement de vos dettes. Préparer en amont votre mise en procédure collective (sauvegarde ou redressement judiciaire) permet le sauvetage d’une partie des emplois et de l’activité ce qui souvent évite le placement direct en liquidation judiciaire !
Les options qui restent à envisager…
Parmi les solutions qui se profilent pour la fin d’année, nous préconisons une stratégie qui consisterait à transformer vos dettes de bas de bilan en fonds propres.
L’Etat réfléchit à requalifier le PGE en prêt participatif. Ce type de prêt n’est pas enregistré en emprunts dans la société qui en bénéficie mais plutôt en quasi-fonds propres. Il permet aux entreprises de bénéficier de fonds conséquents sur le long terme de façon quasi-permanente comme les capitaux propres, qui permettront de financer leur exploitation, sans toucher à la trésorerie et sans changer la structure du capital. Les ratios d’autonomie financière sont préservés, n’entachant pas la capacité de financement et de remboursement de l’entreprise auprès des établissements financiers.
Dans la même perspective, pourquoi ne pas profiter de l’opportunité d’une réflexion stratégique pour faire également appel à des investisseurs institutionnels ou privés pour augmenter vos fonds propres et donner une nouvelle dimension à votre activité ?
Vous conseiller par rapport à votre situation, unique et particulière, vous expliquer les recours et procédures possibles, vous accompagner, c’est notre métier ! N’hésitez pas, contactez-nous