Le Prêt Participatif Relance, un financement haute couture ?

Le Prêt Participatif Relance, un financement haute couture ?

Préparation des entreprises à la reprise

Une nouvelle phase de financement des entreprises s’entame avec l’introduction des Prêts Participatifs Relance – PPR. Lancés par le Gouvernement le 26 avril 2021, ils répondent à des critères d’éligibilité plus stricts que pour les PGE. Un financement sur-mesure considéré comme de la haute couture. Ce prêt sur 8 ans avec 4 années de franchise devrait permettre aux entreprises de rebondir et d’investir après la crise. Un très bon timing qui vient s’inscrire avec la perspective des remboursements des PGE.

PPR mode d’emploi

Le prêt participatif n’est en fait, pas un nouveau produit ! Il a été introduit par la loi du 13 juillet 1978, avec la crise des années 1980 et utilisé également en 2008. Il s’agit d’un outil de financement moyen long terme destiné aux PME et PMI. Le prêt participatif s’analyse comme un moyen de financement hybride entre le prêt à long terme et la prise de participation. En effet, son remboursement intervient en dernier rang avant le capital, donc subordonné au préalable au remboursement intégral par l’emprunteur de toutes ses autres créances bancaires (c’est ce que l’on appelle une dette dite «subordonnée »). Ces caractéristiques lui confèrent d’être présenté comme un produit de quasi fonds propres contribuant à améliorer la structure financière des entreprises.

D’ un point de vue de l’analyse financière, ce prêt pourrait ne pas être inclus dans l’endettement, néanmoins il sera comptabilisé comme tel.

Un mode de financement à effet de levier

Afin de garder son caractère « innovant » pour rebondir après la crise COVID et permettre à l’entreprise de se doter de moyens financiers pour investir et se développer à moyen terme sans dégrader son endettement, les banques et la Banque de France seront vigilantes sur l’interprétation et l’utilisation des PPR. La qualification de quasi-fonds propres entraine, pour la société qui y recourt, un renforcement de sa structure financière.

De fait, l’utilisation d’un PPR peut éviter à une société de procéder à une augmentation de capital avec un risque potentiel de dilution.

Dans le cadre du plan de relance 2020-2022, le gouvernement a prévu un dispositif de prêts participatifs et d’Obligations Relance, permettant de générer entre 10 et 20 milliards d’euros de quasi-fonds propres pour les projets d’investissement des entreprises françaises. Ces financements sont spécifiquement destinés aux entreprises qui souhaitent investir, embaucher et développer leur activité sur un horizon moyen terme de 3 à 7 ans.

Ces prêts participatifs devront être remboursés sur 8 ans, avec un différé de 4 ans pour la première échéance. A noter que cette franchise est judicieuse et intéressante car elle n’obère pas les capacités de remboursement des dettes en cours et pourrait permettre aux entreprises qui en sont dotées, de rembourser leurs échéances de PGE préalablement. Le PPR sera distribué par les réseaux bancaires et sociétés de gestion. Pour minimiser le risque, l’État et des investisseurs assureurs offriront une garantie pouvant aller jusqu’à 90% des pertes en capital, respectivement 30% et 60%, soit 18 milliards d’euros pour un encours de 20 milliards d’euros.

Le montant du prêt pourra atteindre :

  • 12,5 % du chiffre d’affaires 2019 pour les petites et moyennes entreprises (PME)
  • 8,4 % du chiffre d’affaires pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI)

Pour y avoir accès, une PME devra justifier d’un chiffre d’affaires supérieur à 2 millions d’euros.

Les entreprises déjà̀ soutenues via un Prêt Garanti par l’État (PGE) seront aussi éligibles, mais elles pourront dans certains cas emprunter moins (10 % de leur chiffre d’affaires 2019 pour une PME et 5 % pour une ETI, si le cumul du PGE et du prêt participatif ou de l’Obligation Relance dépasse 25 % du chiffre d’affaires 2019).

Le préteur percevra en contrepartie un interêt sur le capital restant dû de 4% à 5% par an pour les PME et 5% à 6% pour les ETI, incluant la garantie de l’Etat.

Les prêts participatifs sont proposés depuis avril 2021, ils le resteront jusqu’au 30 juin 2022.

Votre entreprise est-elle éligible à ce prêt à effet de levier ?
Renseignez-vous

Source Banque de France

Quand Comitis Partner fête ses 3 ans, ce sont nos clients et partenaires qui en parlent le mieux !

Quand Comitis Partner fête ses 3 ans, ce sont nos clients et partenaires qui en parlent le mieux !

A l’occasion des 3 premières bougies de Comitis Partner, nous avons souhaité recueillir les avis et témoignages de clients et partenaires de Patrick Chianalino, notre expert financier.

Depuis combien de temps et sur quel type de mission collaborez-vous avec Comitis Partner ?

« Après un premier dossier fracassant qui pourrait nous avoir “fâchés“, au contraire Patrick est devenu un véritable allié sur nos dossiers de clients qui ont besoin de financement, dit Emmanuel SquinabolAdvance Capital. De notre côté, nous vérifions des chiffres, validons des comptes ; de l’autre Patrick trouve les solutions de financement adaptées pour les TPE-PME. Il travaille comme nous, en sur-mesure. Il n’y a de toute façon, jamais d’entreprise ou de problème standard dans notre métier. »


C’est également sur le volet de direction financière, en tant que DAF externalisé en fait, que Jean-Emmanuel Roux, fondateur de TeePy Job, spécialiste du recrutement des plus de 50 ans et seniors actifs, fait appel à Patrick. « Pour nous, il fait partie du board de l’entreprise. Nous nous réunissons mensuellement et il assure avec nous toutes les décisions stratégiques et commerciales. Il nous a, avec succès, accompagné, bien entendu sur la demande de PGE, mais surtout sur une sérieuse levée de fonds dont nous avions besoin à un moment clé de notre développement » dit-il et il précise même « Je plains les entreprises qui n’ont pas de spécialiste conseil en appui sur leurs finances. Patrick est un sage ! »

Partenaire dès les débuts de Comitis Partner associé à certaines missions, Olivier Barrier non plus, ne cache pas son plaisir à travailler en binôme complémentaire avec Patrick. « Dès avant la création de Comitis Partner, je connaissais bien Patrick pour ses compétences au sein de grands groupes bancaires. Nous avons des profils différents, lui plus consensuel moi plus pragmatique dans nos savoir-être ! Ces complémentarités sont au bénéfice de nos clients en termes d’intérêt et d’efficacité. »

Les deux experts partagent notamment les besoins en accompagnement de clients comme Linkia, startup spécialisée sur le marché de la Silver économie avec une offre « sur le bien vieillir » grâce à Intelligence Artificielle et DAP leader dans la production d’huiles essentielles : toutes deux avec des attentes centrées sur la stratégie financière et un partage de vision sur le développement commercial.

Quelle est votre vision du métier et de votre collaboration pour demain avec Comitis Partner ?

Emmanuel Squinabol avoue que la période est particulière, depuis la crise du covid, puisque l’Etat a ouvert en grand les vannes du financement public, notamment avec les PGE. Malheureusement, rappelle-t-il, « Les entreprises manquent de lucidité sur ce qui risque de leur arriver, et je ne parle pas que de défaillances… Les dirigeants ont besoin d’être prévenus sur leur réelle situation financière. Patrick est là pour cette anticipation, il sait prendre de la hauteur et évaluer les perspectives de manière juste. »

Jean-Emmanuel Roux, quant à lui, précise qu’il reste enthousiaste pour l’avenir de TeePy Job « Nos objectifs sont ambitieux car le marché des seniors actifs est vraiment porteur. Nous avons en prévision un plan pour le recrutement de 100 personnes cette année. L’expérience de quelqu’un comme Patrick est vraiment très importante car il reste au cœur de la stratégie de l’entreprise. Grâce à cet accompagnement en lien avec nos ambitions, nous visons une place de leader sur le recrutement dès 2022. »

C’est dire si sur notre collaboration, la posture de Comitis Partner porte bien ce concept partenarial. Une véritable vision d’avenir partagée, malgré un contexte aujourd’hui fébrile.


Olivier Barrier pense que les entreprises cherchent de la trésorerie à court terme sans penser à des solutions plus pérennes. Comitis Partner peut aider les dirigeants à “sortir la tête du guidon“. Souvent, elles manquent de compétences internes à haut niveau et se laissent dépasser par des normes financières et administratives devenues trop complexes. « Il faut une expertise comme Comitis Patner pour anticiper, une fois de plus, la suite à donner au développement d’une entreprise ».

Si vous deviez décrire Patrick Chianalino en quelques mots ?

Professionnalisme, écoute, réactivité, implication… Et optimisme ! On connait également son implication au sein d’associations :

  • La première 60 000 rebonds vient en aide aux entrepreneurs post liquidation en revendiquant le droit à l’échec et leur permet un rebond en les accompagnant sur des projets professionnels en tant que salarié ou nouveau créateur.
  • La deuxième en tant que membre et administrateur, Prévention & Retournement, regroupe des professionnels du chiffre, du droit mais également de toutes les professions ayant un rapport direct ou indirect avec les entreprises en difficulté.

Cet engagement associatif est parfaitement en cohérence avec son métier de conseil.

Autant d’atouts qui émergent de ces interviews croisées autour de Comitis Partner et Patrick Chianalino et qui attestent que cet acteur du conseil financier est un maillon essentiel pour l’avenir des entreprises qu’il accompagne. Ces 3 bougies ne sont que les prémices de belles aventures professionnelles encore à dessiner.
« 
Ensemble, avec vous, nous irons plus loin, plus vite, plus sereinement ! » pourrait ajouter Patrick. Et c’est tout ce qu’on lui souhaite au-delà de ces 3 bougies.

Propos recueillis par Carine Poyet – nuitdepleinelune.fr

Levée de fonds réussie pour TeePy avec Comitis Partner

Levée de fonds réussie pour TeePy avec Comitis Partner

Après 3 années de développement TeePy Job, la plateforme de mise en relation des entreprises avec des seniors et retraités actifs a réalisé une levée de fonds auprès d’Alpha Century Invest. 500 000€ ont été récoltés.
Cette levée de fonds va permettre à TeePy Job d’accélérer son développement commercial, élargir sa base candidats et entreprises, embaucher de nouveaux collaborateurs et se déployer rapidement à l’international.

Les cinq investisseurs de Alpha Centaury Invest apportent, outre des moyens financiers, un accompagnement et une expertise, ainsi que leur carnet d’adresses.

Les ambitions de TeePy Job sont claires et affirmées : devenir un acteur majeur de l’emploi en France.
      Comitis Partner est fier d’accompagner TeePy dans ses ambitions de développement !
      En savoir plus

Le financement des entreprises en difficulté

Le financement des entreprises en difficulté

Retour sur un très bel événement organisé à Lyon le 14 mai dernier par les équipes restructuring –  Henri Calef et Emmanuel Squinabol – du cabinet Mazars sur la problématique du financement des entreprises en difficulté.

Une belle occasion de retrouver un grand nombre d’acteurs intervenants sur ce créneau et d’envisager des perspectives concrètes afin de faciliter le rebond de ces entreprises.

Je partage avec vous cet article de  Michel Godet de la tribune de Lyon qui souligne, entre autre, l’importance de soutenir financièrement une entreprise lors de difficultés structurelles au même titre que lors de son démarrage.  Un point encore  sensible dans la relation « entrepreneur – banquier ».

 

Henri Calef, directeur national du restructuring et Emmanuel Squinabol, directeur du restructuring Auvergne-Rhône-Alpes-Provence-Alpes-Côte-d’Azur, tous deux associés au cabinet Mazars, viennent d’organiser une table ronde intitulée « Le financement des entreprises en difficulté, enjeux et écueils ».

Si le financement d’une entreprise est une étape importante lors de son lancement, elle l’est encore plus lors de difficultés structurelles nécessitant des investissements pour relancer l’activité.

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Le grand fond de retournement « à la française » ne verra pas le jour !

Le grand fond de retournement « à la française » ne verra pas le jour !

Rendez-vous manqué ou chronique d’une promesse non tenue ?

Le grand fonds de retournement « à la française » ne verra pas le jour !

Une vraie bonne idée d’associer BPI France comme partenaire dans le retournement – ou restructuration – d’entreprise en sous performance ou en difficulté … Mais cela n’est plus d’actualité !

Pourquoi ne pas pousser l’idée avec d’autres fonds existants comme ceux cités dans l’article des Échos ou favoriser l’émergence de nouveaux intervenants investisseurs ? Ces derniers sont souvent des acteurs locaux désireux de soutenir des entreprises dites en « difficultés » dans un contexte régional avec des impacts sociaux et environnementaux. Pourquoi la BPI France ne se positionne pas aux cotés des banques pour mettre en place des financements favorisant le redressement de l’activité et la sauvegarde des emplois locaux ?

Pourquoi ne pas simplement intervenir en contre garantie auprès de ces établissements comme elle intervient déjà sur le financement des startups ou des entreprises en croissance ?

Toute entreprise et particulièrement une TPE ou PME peut traverser une période de turbulence et peut donc avoir besoin des sûretés apportées par la BPI pour rebondir.

L’adoption d’un plan de poursuite d’activité signifie par principe visibilité et pérennité attendue de l’activité. Pourquoi une entreprise qui a connu des écueils ne serait-elle pas aussi crédible qu’une entreprise qui n’a pas encore fait la preuve de son business model ou celle dont on ne sait si elle maîtrisera sa croissance ?

« Difficulté » reste encore synonyme d’horizon bouché. Hélas, le droit au rebond après l’échec a encore du chemin à faire dans la conscience collective !

Financement des PME : la fin de la certification des comptes ?

Financement des PME : la fin de la certification des comptes ?

Le gouvernement compte relever le seuil à partir duquel une PME doit recourir aux services d’un commissaire aux comptes. Certains assurent que cette mesure pourrait compliquer les relations avec les financeurs.

« Les commissaires aux comptes ne sont pas les seuls à se préoccuper de la réforme de l’audit qui se profile. Alors que le gouvernement souhaite relever le seuil à partir duquel les entreprises sont obligées de recourir à un commissaire aux comptes (CAC), certains assurent que cela pourrait compliquer les relations des entreprises avec leurs financeurs. »

Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture de ce très bon article du journal Les Echos : ICI